vendredi 8 décembre 2017

Lectures de 2017 -29

Boisteau et Martin : James Bonk #2 (2003 - Cornélius / Delphine)
J'ai lu récemment sur fb un auteur se plaindre de n'avoir pas été édité par Cornélius, et d'avoir reçu une lettre l'en informant que 2 ans plus tard... une lettre typique "Cornélius", avec leur humour bien à eux, que l'auteur n'a pas compris, tout aveuglé par son ego blessé. Malgré un petit quelquechose de Micol, on sent quand même le gus à des lustres de cet éditeur. Je me demandais ce que Cornélius trouvait au bouquin du jour, dont les strips furent publiés dans Je bouquine... Bin c'est qu'en fait c'est super malin. L'exercice du strip (avec un gag à la 3è case), dont l'assemblage donne une histoire qui se tient, c'est une prouesse scénaristique et narrative. Bon, ça reste quand même une petite chose (Delphine est la ptite dernière de la famille).

Catel : Quator (2008 - Casterman) 
Je me souviens avoir acheté son premier bouquin dans un festival : elles étaient malheureuses, personne ne s'intéressait à leur Lucie. C'était clairement influencé par du Dupuy et Berbérian... à l'époque déjà où Monsieur Jean avait vécu.
Ses adaptations sont plutôt bien... sauf celle de son José-Louis (l'abondance de panneaux routiers est finalement une idée moyenne). Le choix du récit de Quignard termine le livre trop facilement. Mais son adaptation est assez jolie.
Rien ne vaut ses gros pavés biographiques, quand même?

Méthé : Mon mignon (2008 - L'asso / Mimolette)
Bien sûr cette histoire d'amour semble bien trop mature pour ces deux petits innocents de 4 ans. Mais entre eux, ont peut essayer d'en découvrir l'origine, la nature... C'est quoi aimer l'autre, c'est quoi être amoureux, être tout simplement ?
C'est un très beau petit livre, parfois trop bavard... mais je crois qu'il faut pouvoir poser le livre, et le laisser attendre, laisser les discussions en suspens. Je n'ai pas su très bien le lire je pense.

Picault : Parenthèse Patagone (2015 - Dargaud)
C'est un petit récit de voyage à l'autre bout du monde. Un genre de carnet avec de très beaux dessins et de très belles couleurs.

Ravard et Ducoudray : Mort aux vaches (2016 - Futuropolis)
Je l'aurais bien acheté : j'aime bien ce style de dessin. Mais je crois bien n'avoir aimé aucun scénario de Ducoudray. Insipides, pas clairs.... Ce bouquin vient de la bibliothèque.
Et ici encore : on n'y croit pas. L'arrivée du gang des roumaines apporte une nouvelle intrigue dont le récit n'avait pas besoin... ça le dilue, ça le rend moins important.
On doit admettre soudain la vieille relation amoureuse qu'on découvre entre les deux vieux caïds... Pis j'ai pas pigé comment le fric a changé de cachette...
bref... Dommage pour tout ce chouette dessin.

M. le chien : Homme qui pleure et walkyries (2016 - Vraoum / Autoblographie)
La couv de cette réédition est mille fois meilleure que l'originale parue 8 ans plus tôt. On y décèle la parodie de gros machin "Soleil"... pis on est un petit peu déçu : ça ne l'est pas tant que ça, et le dessin est un peu faible. C'est quand même parfois assez drôle... et il me semble avoir lu dans une revue (Aaargh, Fluide ?) des trucs de lui qui m'avait bien plus. Je vais essayer de suivre ce chien.

Guérineau : Henriquet (2017 - Delcourt / Mirages)
Enfant, la lecture de L'histoire de France en bande dessinée m'a passionné et donné le goût de l'Histoire, et de la petite histoire qui se passe en arrière plan. Ça m'a passionné, en la relisant plus tard, j'ai été effaré de retrouver Manara, Ribera, Poïvet, Coelho... Dans le livre du jour, Guérineau en fait un pastiche sur deux pages. Il s'est amusé également à parodier les styles de Dik Browne ou de Peyo, inviter son ami Regis Lejonc à dessiner une page... Il s'est amusé ! Mais pas que : ce bouquin est d'une richesse historique formidable... un peu trop bavard parfois, mais son trait est si agréable, que ça passe !

Lepage : Ar-men (2017 - Futuropolis)
Je suis un amoureux des dessins de Lepage depuis ses débuts. Je n'ai pas forcément aimé tous les récits qu'il a illustré, mais celui du jour fait parti des bons. J'ai tout de même un peu de mal avec les histoires dans les histoires (on suit un gardien qui raconte l'histoire d'un constructeur).
C'est très beau, assez émouvant... un grand livre !

Alfred : Tout près d'ailleurs (2017 - Lettres du monde)
Alfred a recueilli au sein d'une asso "d'intégration" des témoignages des femmes en migration. Les délais de réalisation (très serrés, pour une parution au moment du festival Carnet de voyage) ont impliqué un format très court. Alfred a réalisé un bel exercice.

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